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Musique de chambre

Mon ami Mozart - Musique de chambre

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Gregory Massat

Mardi 18 janvier 18h

Aubette

RÉSERVATIONS

Wolfgang Amadeus Mozart

Quatuor pour hautbois, violon, alto et violoncelle en fa majeur

Quintette pour cor et cordes en mi bémol majeur

Quintette pour clarinette et cordes en la majeur

Charlotte JUILLARD et Thomas GAUTIER violons
Benjamin BOURA et Anne-Sophie PASCAL altos - 
Olivier GARBAN violoncelle
Sébastien GIOT hautbois - 
Sébastien KOEBEL clarinette - Sébastien LENTZ cor

C’est à un concert placé sous le signe des amitiés que nous convient huit musiciens. Tout d’abord, ils ont choisi des pièces écrites par Mozart pour ses amis. Il dédie le Quatuor avec hautbois à son hautboïste favori Friedrich Ramm. Il lui a aussi offert une magnifique partie dans son opéra Idomeneo. Pour Anton Stadler, son camarade de fêtes et frère en maçonnerie, il conçoit le Quintette pour clarinette et cordes, en pensant au tout nouvel instrument sorti de son atelier, la clarinette de basset. Il lui réserve aussi son superbe concerto. À son ami proche Joseph Leutgeb – si proche que le père de Wolfgang lui a même prêté de l’argent pour acheter une maison – il adresse le Quintette pour cor et cordes et 4 concertos.

Ensuite, à l’initiative des trois Sébastien, Giot (hautbois), Koebel (clarinette) et Lentz (cor), liés à la ville comme à l’orchestre, d’autres artistes qui leur sont proches sont invités à partager ce répertoire varié fait de combinaisons multiples : Charlotte Juilllard et Thomas Gautier (violons), Benjamin Boura et Anne-Sophie Pascal (altos), Olivier Garban (violoncelle). Tous jouent au sein de l’orchestre Philharmonique de Strasbourg. Ici, ils sont en petit comité. Des retrouvailles qui prolongent leur collaboration musicale précédente, lorsqu’ils avaient joué presque tous ensemble l’Octuor de Schubert en juin dernier à Strasbourg. Comment les œuvres ont-elles été choisies ? Le violoncelliste Olivier Garban explique qu’ils ont été guidés avant tout par le plaisir de se partager les chefs-d’œuvre du maître de Salzbourg. Au-delà des amitiés, il y a le travail : « il se fait d’abord en amont, chez soi, seul avec la partition. C’est la partie immergée de l’iceberg, la plus conséquente, d’ailleurs. Ensuite, c’est du registre de l’adaptabilité, ce qui fait complètement partie de notre métier. Lorsqu’on joue à l’orchestre, il faut s’ajuster aux chefs qu’on ne connaît pas. En musique de chambre il faut être complètement à l’écoute des autres. » On pourrait se demander comment Olivier, violoncelliste du groupe et partie prenante des trois morceaux, donc de trois associations sonores différentes, peut s’adapter avec tant de facilité. « Se fondre dans trois formations différentes, c’est un exercice auquel je suis rompu, notamment avec la pratique de l’orchestre. De plus les combinaisons instrumentales du programme n’ont rien d’exotiques. Au cours de notre carrière, on a l’habitude de toutes sortes de regroupements d’instruments en musique de chambre. Pas de problème, donc. » Et le plaisir, est-il le même que celui que procure l’orchestre ? « Le plaisir de jouer en petites formations est bien différent. On est davantage engagé dans le processus de création, on est actif à 100% – n’allez pourtant pas croire qu’on se repose à l’orchestre ! – on propose des idées, ensuite acceptées ou non peu importe, mais on est totalement impliqués dans les choix interprétatifs. A l’orchestre une seule personne impose, c’est autre chose. » Trois morceaux, trois univers. Quelles sont leurs caractéristiques ? « Le Quintette avec cor, c’est un chef-d’œuvre absolu du répertoire, une œuvre ambitieuse par ses dimensions de 4 mouvements, une magnifique écriture chambriste qui suppose une interaction étroite entre les cinq instruments. Les deux autres œuvres, le Quatuor pour hautbois, violon, alto et violoncelle et le Quintette pour clarinette et cordes, mettent un instrument en avant, le hautbois et la clarinette. Elles sont moins ambitieuses, seulement 3 mouvements, et peuvent sembler plus évidentes. Certes, elles sont davantage dans la tradition concertante, mais justement, il y a un vrai travail à faire pour éviter de placer les solistes trop en avant face aux autres instruments qui ne feraient que l’accompagner. Il y a un vrai travail de recherche pour tisser un équilibre entre nous. En réalité nos recherches vont dans le même sens que le travail de recherche que nous faisons avec le quintette avec cor. » Donc, aussi variés soient-ils, les morceaux se rejoignent dans ce même esprit de recherche d’harmonie. Les points forts de ce répertoire, comme le public pourra le constater, c’est la beauté des parties de vents. « On connaît l’amour de Mozart pour la voix, c’est un maître de l’opéra. On retrouve ces lignes lyriques dans les parties pour les vents, ce que les cordes leur envie, naturellement ! »