La playlist classique spéciale Halloween !
Publié leDe nombreux compositeurs ont été inspirés par le monde des esprits et de l'étrange...
En ce jour d'Halloween, et veille de Toussaint, voici une sélection d'œuvres classiques, proposées par l'équipe de l'Orchestre, qui vous permettront de frissonner en bonne compagnie !
Camille Saint-Saëns, Danse macabre
Impossible de commencer cette playlist sans mentionner la Danse macabre de Saint-Saëns !
Quand sonnent les douze coups de minuit, la Mort paraît et accorde son violon pour mener la ronde nocture dans une danse endiablée qui ne s'interrompera qu'au petit matin avec le chant du coq... Une œuvre idéale pour cette soirée !
Edvard Grieg, Dans l'antre du roi de la montagne
On suit ici les traces de Peer Gynt dans la salle du trône de l'inquiétant Dovregubben, le roi de la montagne, peuplée de trolls, gnomes et autres gobelins.
Un morceau inquiétant, parfaitement exploité par le cinéma dès 1931 dans M le Maudit, premier film parlant de Fritz Lang, et que vous pourrez retrouver cette saison avec l'Orchestre et l'Opéra national du Rhin.
Et si la version originale ne suffit pas à vous donner des frissons, nul doute que celle proposée par le groupe de métal finlandais Apocalyptica y arrivera !
Symphonie fantastique, op. 14 : Songe d'une nuit de sabbat, Hector Berlioz
Encore un compositeur français !
Dans le final de ce chef-d'œuvre de Berlioz, l'artiste "se voit au sabbat, au milieu d’une troupe affreuse d’ombres, de sorciers, de monstres de toute espèce, réunis pour ses funérailles", entouré de "bruits étranges gémissements, éclats de rire, cris lointains auxquels d’autres cris semblent répondre.” Commence ensuite “un air de danse ignoble, trivial et grotesque" : la femme aimée arrive au sabbat et se mêle à l’orgie diabolique, sur laquelle se greffe le glas funèbre du Dies iræ.
Et pour parfaire le tout, on vous propose une version de 1976 dirigée par le grand compositeur américain Leonard Bernstein.
Requiem, György Ligeti
La vie de György Ligeti a été profondément marquée par les horreurs du XXe siècle. Sa famille a été décimée dans les camps (à l’exception de sa mère qui a miraculeusement survécu), il a connu la terreur, l’antisémitisme, l’exil. Il livre avec son Requiem un témoignage poignant, une réflexion musicale et philosophique sur la mort, dont le langage musical reste toujours aussi actuel. L'Introitus notamment se démarque par une longue tenue sépulcrale, véritable traduction musicale de la phrase au fronton de l’Enfer de Dante « Toi qui entres ici abandonne toute espérance ».
Don Giovanni, Wolfgang Amadeus Mozart
Ici, c'est la fin de l'œuvre du génial compositeur autrichien qui bascule dans le surnaturel et le tragique avec le retour d'entre les morts du Commandeur, revenu parmi les vivants pour inciter Don Giovanni à se repentir. Celui qui était un père venu défendre sa fille se transforme en un spectre terrifiant, en cette grande voix de basse venue des tréfonds de l’au-delà et accompagnée par un orchestre plus religieux que jamais pour entraîner Don Giovanni, hurlant de douleur, dans les flammes de l’Enfer.
Dracula, Pierre Henry
Pour Halloween, difficile d'échapper au plus célèbre des monstres, Dracula, l'horrible héros du roman de Bram Stoker !
En 2007, Pierre Henry rend à ce protagoniste un hommage musical à la hauteur de la sombre légende du comte Dracula ; une fresque musicale en 8 tableaux, conçue comme un “film sans images”, et qui mêle extraits de la Tétralogie de Wagner et musique électronique.
Si vous ajoutez à ça rires sataniques, galops de chevaux, bruits de talons précipités, cris d’oiseaux, portes qui claquent, voix distordues, orages, bruitages étranges… Angoisse et frissons garantis !
Toccata et fugue en ré mineur, Jean-Sébastien Bach
S'il y a une musique classique qui a été utilisée encore et encore par le cinéma, c'est bien celle-ci !
Jugez plutôt : Docteur Jekyll et M. Hyde en 1931, Fantasia en 1941, Le Fantôme de l'Opéra en 1962, Monty Python : Le Sens de la vie en 1982, ou encore Pirates des Caraïbes... Tous ces films ont utilisé cette œuvre dans leur bande originale ! Et dès les premières notes d'orgue on comprend très vite le potentiel cinématographique d'une telle création.
"La Jeune fille et la Mort", Franz Schubert
Thème récurrent dans l'histoire de l'art occidental, la confrontation de la jeune fille et de la Mort trouve ici sa transcription musicale grâce à Schubert et son Quatuor n°14 en ré mineur "La Jeune fille et la Mort" (qui sera jouée par l'Orchestre le 3 décembre).
Composition éminemment dramatique, cette œuvre s'achève par une danse de mort, un presto sous forme de tarentelle, symbole du triomphe final de la Mort...